Tiss, NHF La Naturopathie fonctionnelle est l’union de la modernité et de la tradition en matière de santé naturelle.
En France, on m’a souvent demandé ce qu’était la Naturopathie exactement. Fournir une définition de la Naturopathie Fonctionnelle dans ces conditions peut revenir à donner deux définitions en une !
En vérité, donner une définition rigoureuse de la Naturopathie fonctionnelle nécessite même de passer au crible davantage de notions encore. Nous le verrons plus loin dans cet article.
Table des matières
- Quelle définition donner de la Naturopathie Fonctionnelle ?
- Qu’est-ce que la Naturopathie ?
- Naturopathie : tentative de définition
- Une étymologie débattue du concept de Naturopathie
- L’Idéal de la Naturopathie
- Naturopathie et Santé
- La Naturopathie : définition d’une « pseudo-science » ?
- Les 5 Piliers fondateurs de la Naturopathie
- Les 7 Principes pratiques de la Naturopathie
- Les 10 Techniques naturopathiques
- Enseignement de la Naturopathie en France
- À quoi sert un Naturopathe ?
- De la Naturopathie à la Médecine Fonctionnelle
- Définition de la Naturopathie Fonctionnelle
- Qu’est-ce que la Nutrition fonctionnelle ?
- Naturopathie Fonctionnelle : définition
- Naturopathie et Naturopathie Fonctionnelle : même combat ?
- Naturopathie et Naturopathie Fonctionnelle : quelle différence ?
- Naturopathie Fonctionnelle et Naturopathie : vers une seule définition ?
- La Naturo Fonctionnelle, qu’est-ce que c’est ?
Quelle définition donner de la Naturopathie Fonctionnelle ?
En un mot, la Naturopathie vise à renforcer et rétablir les capacités d’auto-guérison du corps par des moyens naturels. La spécificité de la Naturopathie Fonctionnelle est de recourir pour ce faire aux principes de la Médecine Fonctionnelle.
De ce fait, la Naturopathie Fonctionnelle peut se définir comme le trait d’union qui relie ENFIN :
- les connaissances en biochimie humaine les plus actuelles
- et l’héritage de la Médecine Traditionnelle Européenne (aujourd’hui appelée Naturopathie)
Cette union de la modernité et de la tradition place l’analyse des mécanismes biochimiques au service d’une vision naturelle et fonctionnelle de la santé humaine.
En effet, le corps peut biologiquement se définir comme un ensemble de fonctions assurées par ses différents systèmes physiologiques. Dans cette optique, la santé de ce corps dépend de l’équilibre de ces fonctions et de ces systèmes.
Pour offrir une définition plus précise encore de la Naturopathie Fonctionnelle, analysons en détail les notions de Naturopathie et de Médecine Fonctionnelle. Commençons par la Naturopathie, mère lointaine et quelque peu bafouée de la médecine moderne occidentale.
Qu’est-ce que la Naturopathie ?
Naturopathie : tentative de définition
Fournir une définition pertinente et fouillée de la Naturopathie Fonctionnelle suppose déjà de bien définir la Naturopathie.
Depuis 2001, l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaît la Naturopathie comme Médecine Traditionnelle, au même titre que la Médecine Traditionnelle Chinoise et l’Ayurvéda (Médecine Traditionnelle indienne). Elle en donne la définition suivante :
« La Naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques. »
Organisation Mondiale de la Santé
Notons que la Naturopathie a été reconnue dès 1997 par le Parlement Européen comme médecine non conventionnelle. La Naturopathie est de ce fait une Médecine Naturelle, et pour ainsi dire aujourd’hui la principale représentante de la Médecine Traditionnelle Européenne (ou Occidentale).
Je donne personnellement de la Naturopathie la définition suivante :
Optimisation de la santé globale de l’individu et renforcement de la capacité de l’organisme à guérir de lui-même par des techniques exclusivement naturelles.
Une étymologie débattue du concept de Naturopathie
Nous ne savons pas d’une manière certaine d’où provient le terme de « Naturopathie ».
Philosophiquement, cette incertitude pourrait-elle donc contribuer au trouble dont la discipline fait aujourd’hui l’objet, en France tout du moins ?
Certaines sources font mention d’une étymologie gréco-latine. Le vocable serait ainsi forgé des mots « natura » (en latin) et « pathos » (en grec). Cette étymologie renvoie, selon les auteurs, à deux acceptions différentes :
- le mal (pathos) étudié en fonction de la nature
- ce que l’on ressent, perçoit, vit (pathos) selon la conception de la nature
D’autres sources avancent une origine anglo-saxonne du terme, qui associerait les mots « nature » et « path ». De ce point de vue, la Naturopathie se définit alors comme « le Chemin de la Nature » ou « la Voie de la Nature ».
L’Idéal de la Naturopathie
La Naturopathie est une approche pluridisciplinaire dont l’essence se définit selon 4 axes. Elle est en effet tout à la fois :
- Science biomimétique
- Philosophie vitaliste
- Méthode étiologique
- Art et art de vivre hygiéniste
La Naturopathie prône l’adoption de comportements sains, favorisant les contacts avec la Nature. À cette fin, elle vise une approche de l’être humain et de la Nature sur tous les plans.
Ses missions sont éducatives et préventives avant que d’être curatives. Son objectif premier est la connaissance, la transmission et la mise en pratique des lois de la Vie et de la Santé. Chacune de ces composantes repose sur un apprentissage continu (à vie, pour ainsi dire).
Dans son sens le plus large, l’ambition de la Naturopathie réside dans la synthèse de toutes les connaissances et pratiques naturelles de Santé.
Naturopathie et Santé
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) donne de la santé la définition suivante :
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Organisation Mondiale de la Santé
Cette définition figure dans le Préambule à la Constitution de l’OMS, qui a été signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 États et qui est entré en vigueur le 7 avril 1948. Elle est restée inchangée depuis 1946.
À toutes fins utiles, le dictionnaire Larousse donne quant à lui la définition suivante du Bien-être :
« État agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ».
Définition du Bien-être selon le Dictionnaire Larousse
Autrement dit, la Santé ainsi envisagée se définit de manière positive : elle résulte dans les faits d’un état « agréable » ne se limitant pas à une absence de symptômes. Elle dépend également des « besoins du corps » ET du « calme de l’esprit » : autrement dit, l’un n’est pas envisagé sans l’autre…
La Naturopathie comme la Naturopathie Fonctionnelle ne peuvent que totalement adhérer à cette définition de la Santé.
Elle correspond en effet en tout point au concept de Vitalité Positive, central à toute démarche naturopathique, mais aussi à la notion d’holisme, qui tient compte de l’individu tout entier, dans toutes ses dimensions. Cette définition a en outre le mérite de redonner leurs lettres de noblesse à toutes les professions du Bien-être.
Ironiquement, cette définition de la Santé donnée par l’OMS réduit à néant l’opposition contemporaine farouche entre la Santé (au sens conventionnel) et le Bien-être (au sens non-conventionnel) en matière de santé…
Pour ce qui est de la Naturopathie, sa raison d’être profonde consiste en effet bel et bien à atteindre le plus haut degré de Santé possible. Elle s’appuie à cette fin sur la Force Vitale autorégulatrice et curative à l’œuvre dans tout organisme vivant.
La Naturopathie : définition d’une « pseudo-science » ?
Cette Force Vitale est en somme la pomme de discorde métaphysique qui sépare les adeptes des opposants à la discipline.
Les seconds justifient cette position par le fait que cette « Force Vitale » n’aurait pas de fondement scientifique. Entendons par là que la notion de « Force Vitale » ne satisfait apparemment pas à leurs critères de vérification scientifiques, qu’ils tiennent pour seuls à même d’en attester l’existence.
Les premiers, dont je fais partie, estiment que le Réel précède et outrepasse (et de fort loin) les limites étriquées des outils et techniques dits scientifiques. Ces méthodes sont bien sûr extrêmement utiles et précieuses (et j’y suis personnellement très attachée). En revanche, elles n’ont pas le privilège exclusif de définir la réalité ultime de ce monde.
Avons-nous vraiment besoin qu’une « étude-randomisée-en-double-aveugle-contre-placebo » ou quelque autre protocole scientifique (voire scientiste) valide l’existence de la Force Vitale pour la reconnaître ?
Quiconque s’est déjà coupé ou blessé, par exemple, a pu en être le témoin direct. L’expérience universelle de la cicatrisation se manifeste ainsi à la conscience suffisamment mature de tout un chacun comme telle : la preuve irréfutable de la force de vie à l’œuvre en nous-même.
En admettant qu’il faille contester cette assertion au motif de l’absence de fondement scientifique, pourquoi alors ne pas généraliser l’exigence de « preuve » « scientifique » à la conduite intégrale de nos vies ?
Nous abdiquerons ainsi de toute prise de décision dont les raisons ne bénéficieraient pas de la caution des expériences de laboratoire. Quel soulagement.
Mieux encore : nous réduirons nos existences à celles d’expériences de laboratoires. Ainsi, ces expériences deviendront la réalité même, et nous serons parfaitement protégés de tout risque de dérive obscurantiste. Enfin.
Les 5 Piliers fondateurs de la Naturopathie
Pour revenir à la mère originelle et « quelque peu bafouée » de la médecine moderne occidentale, sur quels fondements repose-t-elle ?
En d’autres termes, de quelles bases la Naturopathie tire-t-elle sa définition ?
Les principes fondateurs de la Naturopathie sont au nombre de 5.
- VITALISME : connaissance, respect et entretien de l’énergie vitale intrinsèque
- CAUSALISME : recherche des causes de la dégradation ou de la perte de la santé
- HUMORISME : étude de la qualité et des troubles du milieu intérieur (ou terrain), représenté par les liquides organiques (anciennement appelés « humeurs »)
- HYGIÉNISME : mobilisation harmonieuse du milieu naturel (hygiène de vie)
- HOLISME : appréhension globale de l’individu
Ces piliers révèlent les contours du cadre intellectuel de la Naturopathie. Il s’agit à la fois des repères philosophiques et de la direction pratique qu’elle se donne.
Les 7 Principes pratiques de la Naturopathie
Les principes pratiques de la discipline sont pour leur part au nombre de 7.
- D’abord, ne pas nuire (primum non nocere)
- Respecter le pouvoir guérisseur de la nature (vis medicatrix naturae)
- Identifier et traiter les causes (tolle causam)
- Appréhender la personne dans sa globalité (tolle totum, home totum)
- Enseigner : le thérapeute est un éducateur (docere)
- Prévenir est la meilleure des cures (praevenire)
- Éliminer les surcharges (deinde purgare)
Ces principes traduisent en quelque sorte le code de conduite des praticiens de la Naturopathie. Ils sont en effet porteurs du sens à donner à la pratique naturopathique, tant du point de vue de son exécution que de son éthique.
Les 10 Techniques naturopathiques
Les techniques traditionnellement établies par la Naturopathie sont au nombre de 10.
Les trois techniques majeures sont :
- la Bromatologie (nom savant de la nutrition)
- la Psychologie (gestion des émotions et du stress notamment)
- la Kinésilogie (science de l’exercice physique)
Les sept techniques secondaires sont :
- la Phytologie (connaissance des plantes sous toutes leurs formes et galéniques)
- l’Hydrologie (utilisation de l’eau froide, chaude ou alternée par voie externe ; des eaux de boissons par voie interne)
- la Pneumologie (techniques respiratoires, par exemple inspirées du yoga ou des arts martiaux)
- la Chirologie (techniques manuelles : telles que massages, ostéopathie, fasciathérapie, chiropraxie par exemple)
- la Réflexologie (plantaire, palmaire, faciale)
- l’Actinologie (mobilisation de l’action biologique de certains rayons : héliothérapie, luminothérapie, chromothérapie et même sonothérapie)
- la Magnétologie (recours aux aimants ou à des techniques énergétiques liées au magnétisme)
Enseignement de la Naturopathie en France
L’enseignement de la Naturopathie ne saurait se résumer à l’acquisition de ces techniques. La pratique de la Naturopathie nécessite a minima de bonnes connaissances en anatomie et en physiologie. D’autres composantes peuvent s’y adjoindre, notamment des techniques d’évaluation de la vitalité individuelle (ainsi par exemple de la controversée iridologie).
Concernant les techniques proprement dites, toutes ne sont pas dispensées dans l’immense majorité des écoles. En France, les cursus de formation actuels en Naturopathie accordent typiquement une place prépondérante à la nutrition, aux plantes médicinales, à la réduction du stress et à la réflexologie.
Selon leurs affinités personnelles, les Naturopathes investissent plus ou moins les outils relevant de ces aspects. Ils complètent souvent leur formation auprès d’autres organismes ou entités pour parfaire leur éventail de prestations et définir eux-mêmes leur propre pratique.
Ainsi, certains Naturopathes sont aussi Professeurs de Yoga, ou Sophrologues, ou Masseurs bien-être, ou Réflexologues, pour ne citer que quelques champs de prédilections.
La prolifération de techniques, d’outils et de dénominations associées contribue tant à la richesse de la Naturopathie qu’à entretenir une certaine confusion sur l’offre existante. Du côté des professionnels (qu’ils soient tenants de la santé conventionnelle ou non) comme de la population générale, il peut être difficile de s’y retrouver.
Le flou règlementaire sur fond de répression régnant dans l’Hexagone n’arrange malheureusement rien à la situation.
À quoi sert un Naturopathe ?
À pas grand chose à en croire la doxa institutionnelle, si ce n’est à dangereusement grossir le nombre de victimes de dérives sectaires – que ces dérives fussent le fait de groupes organisés (sectes) ou, chose curieuse, d’individus isolés.
Du côté de l’opinion publique, le constat n’est pas forcément plus engageant, et ce même si la Naturopathie est aujourd’hui à la mode. J’ai ainsi été pour le moins surprise au détour de certaines conversations d’entendre mes interlocuteurs dire qu’ils ne savaient au fond pas vraiment ce qu’était la Naturopathie, quoi qu’ils en aient déjà entendu parler.
Pour comparer ce qui est comparable, peut-on concevoir qu’un Chinois ne sache pas ce qu’est la Médecine Traditionnelle Chinoise ? Ou qu’un Indien ignore ce qu’est l’Ayurvéda ? Cela ne se conçoit en effet tout simplement pas.
Le principal rôle du Naturopathe est d’inviter les personnes qu’il accompagne à adopter une hygiène de vie conforme à leurs besoins individuels. À cette fin, il conseille, explique voire procède lui-même à la mise en pratique de techniques naturelles. En ce sens, on qualifie souvent le Naturopathe d’éducateur de santé.
Dans la lignée de l’étymologie anglo-saxonne de la notion de Naturopathie, le Naturopathe peut donc se définir comme un guide sur le Chemin ou la Voie de la Nature.
De la Naturopathie à la Médecine Fonctionnelle
Nous avons vu ce qu’est la Naturopathie. Pour autant, il est impossible de donner une définition sérieuse et valable de la Naturopathie Fonctionnelle sans d’abord définir la Médecine Fonctionnelle.
Définition de la Médecine Fonctionnelle
La Médecine Fonctionnelle se distingue de la Médecine Conventionnelle tant par sa vision que par sa méthode. Son modèle théorique est en effet axé sur la fonction physiologique et non sur la pathologie.
D’un point de vue pratique, elle détermine comment et pourquoi la maladie survient et restaure la santé en s’adressant aux causes premières de la maladie chez chaque individu. On doit la paternité de ce concept au Dr Jeffrey Bland (fondateur de l’IFM – Institute of Functionnal Medicine, en 1991).
“Functional medicine determines how and why illness occurs and restores health by addressing the root causes of disease for each individual.”
Jeffrey Bland, PhD
Le modèle de la Médecine Fonctionnelle est donc centré sur la personne et non sur la pathologie. L’approche est individualisée, ce qui requiert une compréhension détaillée des facteurs propres à chacun en termes de génétique, de biochimie et de style de vie.
Ces données permettent alors la mise en œuvre, non d’un protocole thérapeutique, mais d’un traitement sur mesure et qui s’adresse aux causes sous-jacentes plutôt qu’aux symptômes de la maladie.
Partant du principe qu’une même maladie peut avoir plusieurs causes, et qu’une même cause peut être à l’origine de plusieurs maladies, il s’agit ici de faire sens d’un ensemble de symptômes, plutôt que de les adresser isolément.
Cela s’effectue en examinant le réseau complexe d’interactions dans l’histoire, la physiologie et le mode de vie de la personne qui peuvent mener à la maladie. C’est un travail de détective, de résolution de puzzle.
Médecine Fonctionnelle ou Médecine Conventionnelle ?
La Médecine Conventionnelle est celle qui prévaut aujourd’hui en France d’un point de vue institutionnel. Elle désigne ce que l’on appelle aujourd’hui couramment « Médecine ». On l’appelle parfois aussi « médecine classique », « médecine moderne » ou encore « médecine occidentale ».
La Médecine Conventionnelle est centrée sur la pathologie : elle s’attache aux symptômes isolés des différents organes et parties du corps.
Elle utilise l’examen clinique, les soins actifs, la recherche et les technologies biomédicales pour diagnostiquer et traiter les blessures et les maladies. C’est une médecine qui recourt le plus souvent à la prescription de médicaments allopathiques, la chirurgie ou parfois d’autres formes de thérapies.
Elle se montre très performante dans le traitement de traumatismes ou de maladies de courte durée nécessitant des soins urgents. En revanche, ses points forts ne résident manifestement pas dans la résolution, ni la prévention des maladies chroniques.
« La part des personnes souffrant de maladies chroniques (qui représentent les deux tiers des dépenses de l’assurance maladie) ne cesse d’augmenter et pose un important problème de prise en charge. » (Source : lecese.fr)
À l’inverse, l’approche biologique systémique de la Médecine Fonctionnelle est particulièrement indiquée pour la prise en charge des affections chroniques, évolutives, des maladies dites « de civilisation », la réduction du vieillissement biologique et l’amélioration de la résilience de l’organisme par le maintien d’un métabolisme fonctionnel.
On le voit : il s’agit bien d’approches complémentaires, dont la combinaison permet d’adresser l’ensemble des problèmes de santé.
Définition de la Naturopathie Fonctionnelle
Nous avons à présent bien défini tant la Naturopathie que la Médecine Fonctionnelle. Il semble dès lors possible d’apporter une définition étayée de la Naturopathie Fonctionnelle. En toute rigueur, cela nécessite tout de même une mise au point sur le concept de Nutrition Fonctionnelle.
Qu’est-ce que la Nutrition fonctionnelle ?
La Nutrition Fonctionnelle désigne l’application de la science des nutriments selon les principes de la Médecine Fonctionnelle.
Son objectif est d’équilibrer la biochimie individuelle selon la logique qui suit :
Une cellule fonctionnelle concourt à un tissu fonctionnel, qui concourt lui-même à un organe fonctionnel, qui concourt enfin à un système physiologique fonctionnel (c’est-à-dire sans déficit nutritionnel) et ainsi à même de contribuer à la pleine vitalité de l’organisme dans lequel il s’inscrit.
À la différence de la Médecine Fonctionnelle, qui peut aller jusqu’à la prescription de médicaments dans son modèle, la Nutrition Fonctionnelle n’a recours qu’aux nutriments comme remèdes. Il est vrai que le modèle de Médecine Fonctionnelle ne s’appuie que peu sur l’industrie du médicament chimique. Mais la Nutrition Fonctionnelle n’en fait pour sa part aucun usage.
Naturopathie Fonctionnelle : définition
Forts de tous ces éclaircissements, il est enfin possible de proposer une définition cohérente pour la Naturopathie Fonctionnelle. Cela permettra notamment de comprendre en quoi elle se distingue de la Naturopathie classique.
En définitive, la Naturopathie Fonctionnelle applique le modèle de la Médecine Fonctionnelle à la Naturopathie par le biais de la Nutrition Fonctionnelle.
La Naturopathie exclut en effet de sa pratique :
- tant le diagnostic pathologique
- que la prescription de médicaments
La Naturopathie Fonctionnelle comprend évidemment tout ou partie des connaissances et techniques traditionnelles de la Naturopathie.
En plus de quoi, elle mobilise donc aussi le pouvoir naturel des aliments et des nutriments selon les fondements de la Médecine Fonctionnelle.
Naturopathie et Naturopathie Fonctionnelle : même combat ?
En définitive, la Naturopathie Fonctionnelle applique le modèle de la Médecine Fonctionnelle à la Naturopathie par le biais de la Nutrition Fonctionnelle.
En quoi cette approche est-elle différente de ce que propose la Naturopathie ? La question est légitime.
- Nous avons en effet vu que la nutrition (« Bromatologie ») fait partie des 3 techniques majeures mobilisées par la Naturopathie.
- En outre, le modèle de la Médecine Fonctionnelle est centré sur la personne et non sur la pathologie (à la différence de la Médecine Conventionnelle). Cela concorde avec le principe d’holisme de la Naturopathie.
- La démarche fonctionnelle se fixe également pour objectif de restaurer la santé de chaque individu. La Naturopathie partage la même ambition, au cœur du concept de vitalisme.
- Pour ce faire, il s’agit d’ailleurs d’adresser les causes premières de la maladie, ce qui correspond à la démarche causaliste naturopathique.
- L’approche de la Médecine Fonctionnelle est aussi systémique, puisqu’elle s’attache aux fonctions physiologiques du corps (et non à des organes séparés, comme le font les spécialités de la Médecine Conventionnelle). Il s’agit d’une démarche analogue à la visée naturopathique d’équilibrage et d’optimisation du terrain, via le principe humoriste.
- Enfin, notons ici que la Médecine Fonctionnelle suppose de mobiliser ce qu’elle appelle les « facteurs modifiables » de l’individu. Il s’agit des facteurs liés au mode de vie personnel, soit à l’hygiène de vie. Cela équivaut bien à la notion d’hygiénisme en Naturopathie.
Pour mémoire, les facteurs modifiables en Médecine Fonctionnelle sont au nombre cinq :
- Sommeil et Relaxation
- Exercice et Mouvement
- Nutrition et Hydratation
- Stress et Résilience
- Relations (Nature – Famille – Travail)
Le constat est donc sans appel. Le paradigme de la Médecine Fonctionnelle ressemble furieusement dans sa définition à celui de la Naturopathie.
Naturopathie et Naturopathie Fonctionnelle : quelle différence ?
Si la Médecine Fonctionnelle se montre si proche de la Naturopathie dans sa philosophie, il semble alors presque impossible de saisir en quoi la Naturopathie Fonctionnelle diffère de la Naturopathie.
Pourquoi la Naturopathie Fonctionnelle nécessiterait alors une définition qui lui soit propre ? Ces deux disciplines ne partagent-elles pas rigoureusement le même terrain ? Et sinon, qu’est-ce qui les différencie alors ?
Ce qui les distingue est en fait à la fois affaire de connaissance scientifique et de méthode.
En effet, les formations à la Naturopathie (en France, tout du moins) ne comprennent malheureusement pas de biochimie. De ce fait, le bagage nécessaire à l’application du modèle de la Médecine Fonctionnelle leur fait défaut.
Plus fondamentalement, la Médecine Fonctionnelle a conçu un modèle d’analyse du corps humain qui lui est propre. En ce sens, l’application des principes de la Médecine Fonctionnelle dépend donc aussi de la connaissance et de la maîtrise de ce modèle.
Le modèle d’analyse de la Médecine Fonctionnelle reconnaît ainsi 7 fonctions physiologiques fondamentales :
- Assimilation (Digestion, Absorption, Élimination, Intégrité et microbiote intestinaux, Respiration)
- Défense et Réparation (Système immunitaire, Inflammation, Infection, Microbiotes)
- Énergie (Métabolisme énergétique, Fonction mitochondriale)
- Biotransformation (Toxicité, Détoxification)
- Transport (Cardiovasculaire, Artériel, Veineux, Lymphatique)
- Communication (Hormones, Neurotransmetteurs, Messagers de l’immunité)
- Intégrité structurelle (des membranes intracellulaires à la structure musculosquelettique, en passant par le système articulaire)
Une pratique fonctionnelle de la santé s’attache alors à entretenir et préserver ces différentes fonctions dans l’ordre de priorité que reflète l’énumération ci-dessus par la connaissance de la biochimie humaine.
Naturopathie Fonctionnelle et Naturopathie : vers une seule définition ?
La Naturopathie Fonctionnelle peut en fait se comprendre comme la Naturopathie du XXIè siècle. C’est en quelque sorte la Naturopathie 2.0.
Pour cette raison, la Naturopathie Fonctionnelle est bel et bien à mes yeux la définition-même de la Naturopathie ! Cette Naturopathie moderne, revitalisée, actualisée est aujourd’hui possible grâce aux avancées de la Science. Je pense même qu’elle s’impose tout simplement.
Je suis en effet d’avis que la Naturopathie gagnerait déjà grandement à dépoussiérer certains concepts. Elle gagnerait surtout de mon point de vue à augmenter son niveau d’exigence et de connaissance dans la science « dure » à l’heure du XXIe siècle…
Et pour cause : la compréhension des phénomènes biochimiques à la base des fonctions physiologiques constitue bien le socle à partir duquel toute solution naturopathique individuelle peut être conçue de manière optimale, pour contribuer à maintenir et restaurer la santé du corps.
Je rêve du jour où la définition évidente de la Naturopathie sera de fait celle de la Naturopathie Fonctionnelle. C’est en effet dans l’approche fonctionnelle de la Santé que les principes fondamentaux de la Naturopathie prennent tout leur sens et leur plein potentiel.
La Naturo Fonctionnelle, qu’est-ce que c’est ?
La Naturopathie Fonctionnelle porte en elle une révolution.
Il s’agit d’une approche qui cherche à comprendre le fonctionnement biologique profond du corps pensé comme système de systèmes (ou système de fonctions), avec autant de finesse et d’exhaustivité que possible, avec pour idéal de placer cette connaissance au service d’une Santé Naturelle.
D’où la définition énoncée en préambule de cet article, selon laquelle : « La Naturopathie fonctionnelle est l’union de la modernité et de la tradition en matière de santé naturelle. »
Cette compréhension du corps humain est la fenêtre la plus intrigante que j’ai pu ouvrir pour contempler la Beauté du Vivant. Elle a été pour moi une sorte de révélation. Et c’est aussi l’outil le plus libérateur dont j’aurais pu rêver pour transformer une vie. Voilà pourquoi je suis devenue ce que je suis aujourd’hui.
« La Naturo Fonctionnelle » est ainsi le nom que j’ai donné à mon initiative entrepreneuriale, en référence au modèle de la Médecine Fonctionnelle abordé ci-dessus.
Tout ce qui précède explique aussi en grande partie pourquoi « La Naturo Fonctionnelle » se définit comme une entreprise du « e-bien-être » militant pour une Médecine Naturelle du futur.
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